BnssEvénementsInformationsContact  
 
 

Hernie discale lombaire

La hernie discale lombaire : c’est quoi ?

Le disque intervertébral est constitué d’un anneau fibreux et d’un noyau pulpeux mou. Avec l’âge, les disques et les articulations intervertébrales adjacentes subissent des modifications variées que l’on regroupe volontiers sous le terme de « dégénérescence discarthrosique ».

La hernie discale se définit comme l’expulsion d’une partie ou de la totalité du noyau discal à travers l’anneau fibreux à l’occasion d’une déchirure de ce dernier, qu’elle soit d’origine traumatique ou discarthrosique.

Hernie discale lombaire : qui touche-t-elle ?

La hernie discale lombaire est la pathologie dégénérative lombaire la plus fréquente et affecte  1% de la population. Rare avant 20 ans, elle est très fréquente entre 20 et 50 ans. A 50 ans, 90% des individus présentent des disques avec des signes de dégénérescence sans pour autant qu’il y ait des symptômes associés.

Symptômes

La hernie discale lombaire se manifeste par des lombosciatalgies lorsque les douleurs lombaires irradient dans le membre inférieur suivant un trajet postérieur ou latéral, ou de lombocruralgies si les douleurs irradient dans la région crurale (pli de l’aine et face antérieure de la cuisse).

La douleur est décrite comme une brûlure, un coup de poignard ou une sensation électrique. Elle augmente avec l’effort (toux, éternuement,…) et peut s’accompagner de fourmillements dans le territoire concerné (paresthésies). Le nerf comprimé peut être paralysé totalement ou partiellement. Le patient présente alors des difficultés pour se tenir sur la pointe des pieds, sur les talons ou pour monter les escaliers. Si la hernie discale est très volumineuse, elle peut comprimer la queue de cheval (terminaisons nerveuses de la moelle épinière) et entraîner des troubles urinaires, fécaux ou des troubles sensitifs dans le périnée.

Diagnostic

Le diagnostic de la hernie discale est basé sur l’histoire racontée par le malade et sur l’examen clinique réalisé par le médecin. Les examens radiologiques sont rarement d’emblée nécessaires. Le scanner (CT scan) et la résonance magnétique (IRM) permettent de confirmer le diagnostic de la hernie discale sous la forme d’une saillie du noyau discale à travers l’anneau fibreux déchiré. Ces examens permettent aussi de localiser la hernie.

Traitements

Traitement non chirurgical

Le traitement est avant tout conservateur (non chirurgical) et comporte le repos, les antidouleurs, les anti-inflammatoires et des décontractants musculaires. Ce traitement peut et doit même être poursuivi suffisamment longtemps. Ce n’est qu’au bout de 6 à 8 semaines que l’on envisagera une solution chirurgicale.

Traitement chirurgical : pour qui ?

Les indications chirurgicales sont assez bien codifiées.

Une hernie discale qui entraîne la paralysie totale ou partielle du nerf doit être prise en charge dans les 48h, surtout si ce trouble moteur est évolutif. Alors, dans ce cas, et en présence de troubles urinaires, fécaux ou des troubles sensitifs dans le périnée également, le patient doit immédiatement s’adresser à un service de soins d’urgence.

La chirurgie s’adresse en outre aux malades ne répondant pas au traitement conservateur. Toutefois, elle s’adresse aussi à ceux pour qui le traitement conservateur donne de bons résultats mais qui présentent des récurrences douloureuses.

L’intervention chirurgicale ne sera en tout cas pas proposée en fonction de la taille de la hernie discale.

Résultats du traitement chirurgical

Le traitement chirurgical est très efficace et permet la disparition des douleurs quasi immédiatement après l’opération dans plus de 90% des cas. Malgré l’opération et la disparition des douleurs, certains patients présenteront encore des troubles de la sensibilité qui peuvent durer des semaines, voire des mois après l’intervention chirurgicale. Dans tous les cas, il est recommandé  au patient ayant souffert de hernie discale d’adapter son hygiène de vie : éviter le port de charges lourdes, les mouvements de flexion et de rotation inconsidérés et la surcharge pondérale. Le renforcement des abdominaux, des quadriceps et la pratique de la nage crawlée sont vivement recommandés.



 
  www.bigben.be