La kyphoplastie dans le traitement de fractures vertébrales
L’ostéoporose, grande responsable des fractures vertébrales
Chaque année dans le monde, 1,4 millions de fractures vertébrales sont dues à l'ostéoporose. Ces fractures sont souvent douloureuses et peuvent conduire à une perte de hauteur de la vertèbre, voire une déformation de la colonne vertébrale.
Traitement conservateur ou chirurgical des fractures vertébrales ?
Dans un premier temps, un traitement non chirurgical, incluant des antidouleurs, un repos au lit, de la physiothérapie, voire la mise en place d'un corset, est en général proposé. La douleur s'estompe progressivement dans la plupart des cas, mais elle peut également persister. Les déformations vertébrales peuvent alors avoir un impact sur d'autres systèmes de l'organisme et entraîner notamment une diminution de la fonction pulmonaire, une diminution de l'autonomie du patient, voire des risques de fracture à d’autres vertèbres.
En général, pour les patients souffrant d’ostéoporose, les traitements par chirurgie ouverte s’accompagnent de risques relativement importants et sont réservés aux cas révélant un problème neurologique.
Le principe de la kyphoplastie
Depuis quelques années, une technique destinée à réduire la douleur due aux fractures ostéoporotiques a été développée. Il s'agit de la kyphoplastie par ballonnet. Cette technique a pour but de réduire la déformation vertébrale, de stabiliser la vertèbre fracturée et de contrôler la douleur plus rapidement qu’avec un traitement conservateur.
Déroulement de l’opération
Deux ballonnets sont introduits dans le corps vertébral par de petits trocarts métalliques sous contrôle radiologique, avant d'être gonflés pour tenter de corriger la déformation vertébrale. Ces ballonnets qui se gonflent dans la vertèbre peuvent alors corriger partiellement la fracture, la stabiliser et corriger éventuellement l'angulation vertébrale. Lorsque les ballonnets sont retirés, après avoir créé une cavité, celle-ci est remplie de ciment qui va concourir à la stabilisation vertébrale.
Cette procédure peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale, la plupart du temps durant un court séjour hospitalier de 1 à 2 jours.
En Belgique, cette technique est actuellement remboursée pour peu que la fracture réponde à certains critères bien spécifiques. Nous vous encourageons donc à discuter avec votre neurochirurgien de l'opportunité éventuelle de bénéficier de cette technique dans votre situation.
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